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Autre localisation d'un herpès
au stade de cloques

Ils sont de même nature pour les localisations oro-faciales et génitales. Dans un premier temps des démangeaisons, brûlures et picotements. Puis quelques heures, voire quelques jours après, une rougeur suivie de petites cloques qui évoluent vers la forme de lésions puis de croûtes.
Lors de la première infection par le virus de type 1, au niveau du visage et des organes sensoriels on peut rencontrer :

  • Dans la bouche une gingivo-stomatite qui se manifeste par une rougeur et un gonflement de la muqueuse buccale, puis l'apparition de petites vésicules. L'alimentation est impossible. La douleur vive et l'inconfort s'accompagnent de fièvre.
  • Si le virus gagne la gorge, on parle aussi d'angine herpétique.
  • Parfois les narines sont le siège de la manifestation. Des vésicules se développent à l'intérieur des narines, le nez est bouché. Le patient est fiévreux et des ganglions apparaissent dans le cou, c'est la rhinite herpétique.
  • Si enfin la localisation est génitale, on parle alors de primo-infection génitale. Des douleurs ou des fourmillements, picotements peuvent précéder l'apparition des lésions. Des signes généraux (fièvre, douleurs musculaires, etc.), plus fréquents chez la femme, sont rapportés dans 30 à 70 % des cas.
    Dans 3 à 5 % des cas, il existe une atteinte méningée. Des lésions à distance sont possibles dans 10 à 25 % des cas : membres inférieurs, fesses, doigts (par auto-inoculation), bouche (primo-infection bipolaire).
    Des complications transitoires sont possibles : rétention d'urine (plus souvent chez la femme et en cas d'ano-rectite herpétique), paresthésies (fourmillements, picotements) de la fesse et des membres inférieurs (syndrome de la queue de cheval). Cependant, la primo-infection herpétique génitale est souvent asymptomatique ou s'accompagne de lésions minimes ou modérées d'herpès, typiques ou atypiques (irritation, lésions à distance, ulcération chronique, fissures) (ANAES, 2001).

S'il existe une maladie de peau telle que de l'eczéma par exemple : une attention particulière s'impose car il existe un risque de dissémination de l'herpès. Il faut alors impérativement consulter son médecin.

Cas particulier : la grossesse

Une femme enceinte porteuse d'herpès génital ou labial (ou dont le partenaire est porteur du virus) doit le signaler sans retard à son médecin. C’est au moment de l’accouchement que le risque de contamination est le plus élevé pour le nouveau-né : il représente 95 % des cas de contamination (Association Herpès, mars 2004). Le risque de transmettre le virus est surtout très important en cas d'herpès génital de la mère.

Pendant toute la grossesse, une femme porteuse d'herpès devra surveiller la moindre douleur proche des organes sexuels (démangeaisons, brûlures, picotements) afin de déceler l'éventuelle apparition d'une poussée et se traiter le cas échéant. En général, l'infection est transmise au nouveau-né lors de l'accouchement, par contact direct avec des sécrétions ou des lésions infectieuses. Par ailleurs, les rapports sexuels doivent être protégés durant la grossesse si l'un des deux parents ou les deux ont des antécédents d'herpès.

La plupart des manifestations cliniques des primo-infections ou des récurrences herpétiques sont similaires chez la femme enceinte ou non. L'hépatite herpétique, exceptionnelle, est une particularité de la grossesse. Elle survient principalement lors d'une primo-infection herpétique du troisième trimestre de grossesse. Le tableau clinique est celui d'une hépatite aiguë fébrile anictérique (sans ictère), sans signe de pré-éclampsie. Les lésions cutanéo-muqueuses sont inconstantes. Le diagnostic et la prise en charge thérapeutique sont urgents en raison de la gravité du pronostic maternel et fœtal.

Chez le nouveau-né, l'infection par le virus de l'herpès ou herpès néonatal peut provoquer des encéphalites et parfois entraîner la mort de l'enfant. Sa fréquence est au moins de 3 pour 100 000 en France (soit environ 20 cas par an). L'infection néonatale est due à HSV2 dans environ 2/3 des cas. La prématurité augmente le risque de contamination fœtale et néonatale (ANAES).

Il faut redouter une contamination par l'entourage dans les premiers mois de la vie, si l'enfant n'est pas protégé par les anticorps de sa mère. En conséquence, toute personne atteinte d'herpès labial doit, en présence d'un nourrisson :

  • se laver soigneusement les mains avant de prendre l'enfant
  • séparer serviettes et gants de toilette de ceux du bébé
  • s'abstenir d'embrasser l'enfant.

A noter qu'une mère souffrant d'herpès peut allaiter son bébé car le virus ne passe pas dans le lait maternel.

L'herpès néonatal se présente sous trois formes principales : cutanéo-muqueuse, neurologique, systémique. Il n'y a pas de mortalité dans les formes cutanéo-muqueuses strictes. La mortalité est de 15 % dans les formes neurologiques et de 40 à 70 % dans les formes systémiques. Le nouveau-né ne présente pas de symptômes à la naissance, les premiers signes cliniques apparaissant entre le 5ème et le 12ème jour (ANAES, 2001).

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